La CFE-CGC sauve Nicolas Sarkozy et le MEDEF:

Publié le par gafreddy

La nouvelle convention d'assurance chômage va donc finalement s'appliquer du fait que la CFE-CGC renonce à faire valoir son droit d'opposition, sauvant ainsi le Président de la République et le MEDEF d'un échec social cuisant.

Pour justifier de son changement de position, la CFE-CGC assure disposer de l'engagement du MEDEF de ne pas procéder à la baisse des charges prévues dans la convention au 1er juillet 2009. Compte tenu qu'il n'y avait que très peu de chance que cette clause s'applique c'est une victoire incontestable du MEDEF.

En effet,  que la baisse des charges prévues par l'accord puisse avoir lieu au 01er juillet 2009, il faudrait que les ASSEDICS soient bénéficiaires de 500 millions d'euros. Cependant, du fait de l'augmentation du chômage depuis plusieurs mois et surtout celui attendu en 2009 (de 200.000 à 300.000 demandeurs d'emploi supplémentaires) et l'augmentation de la prise en charge du chômage partiel, les assurances chômages ne seront pas bénéficiaires au 01er juillet 2009.

Cependant, grâce à la signature de la seule CFDT et de la non opposition de la CFTC et de la CFE-CGC, le principe de baisse des cotisations en cas d'excédent devient un acquis de la négociation, reportée certes mais pas abandonnée.

Ainsi, le MEDEF peut se réjouir d'avoir enterré la "fléxisécurité" à la française et d'avoir anticipé la reprise économique pour les entreprises an ayant une baisse des cotisations applicables dès amélioration de la situation économique.

Pour Nicolas Sarkozy c'est la sortie de l'impasse sociale dans laquelle il était engagé depuis le 29 janvier avec des syndicats unis contre lui et sa politique avec comme objectif une augmentation des salaires et une meilleure prise en charge des personnes licenciées.

Quant aux cadres, la simple peur de ne plus bénéficier de leurs allocations en cas de non application ou de la remise en cause des avantages récents comme la rupture conventionnelle du contrat de travail ont suffit à infléchir leur position tant l'histoire nous montre que ce ne sont pas les cadres qui font avancer les droits sociaux.

J'espère que ce ne soit que cela et que l'avenir ne nous réserve pas de mauvaises surprises sur les motivations réelles de la CFE-CGC d'avoir ainsi retournée sa veste.


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