Les syndicats vont-ils s'opposer à l'UMP ?

Publié le par gafreddy

L'un des faits importants de ce début d'année 2009, va être la signature ou non par les syndicats de salariés de la nouvelle convention relative à l'assurance chômage dans la mesure où l'enjeu de cette signature dépasse la simple question de l'application de cette convention.

En fait, et comme l'atteste le fait que la CFDT refuse de signer seule cette convention, c'est bien la position de l'ensemble des syndicats de salariés vis à vis de la politique du gouvernement qui est en cause.

En effet, si la CFDT refuse de signer seule cette convention, c'est parcequelle ne veux plus endosser seule la responsabilité d'une logique de collaboration avec le pouvoir initiée par Nicole NOTAT au sujet de la réforme des retraites.

Il faut bien admettre que cette politique de non opposition vis à vis du gouvernement a conduit le monde syndical dans une impasse comme l'atteste la désaffection des salariés aux dernières élections prudhommales.

Aussi la question qui est posée aux syndicats salariés en ce début d'année est la suivante : vont-ils s'associer à la politique collaborationniste de la CFDT vis à vis du MEDEF et du gouvernement en validant la nouvelle convention d'assurance chômage et donc la fusion ANPE/ASSEDIC et les textes relatifs à la radiation des demandeurs d'emploi, ou vont-ils entrer en opposition face à une politique jugée contraire aux intérêts des salariés qu'ils sont supposés représenter ?

La réponse n'est pas simple dans un contexte où le pouvoir d'un seul homme (le Président de la République) et de sa majorité n'a jamais été aussi fort faute d'élection nationale prévue avant 2012.

Ainsi, si les syndicats refusent de signer la nouvelle convention, ils prennent le risque qu'elle soit appliquée quand même par décret tout en étant "ringardisé" et accusé d'irresponsabilité par le pouvoir en place. Si les syndicats acceptent de signer la nouvelle convention alors ils valident la politique du MEDEF et du gouvernement perdant ainsi tout intérêt vis-à-vis des salariés qu'ils sont sensés représenter prenant le risque d'être débordé par des mouvements spontanés comme le mouvement lycéen et donc de ne plus être, à terme, des interlocuteurs crédibles pour le gouvernement.

Le poids de cette décision repose essentiellement sur FO et la CFTC, la CGT étant par définition un vrai syndicat de militants et d'opposition.

Début janvier nous saurons donc si les syndicats de salariés ont décidés de collaborer ou de s'opposer au MEDEF et au gouvernement et donc l'ampleur de la "présidentialisation" de notre pays.








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